mercredi 28 janvier 2009

LIRE AVANT DE BRULER

"Putains de documentalistes, ils ont encore oublié d'ajouter la tronche à Siné"

Mettre de la culture dans la politique, c'est plus amusant que l'inverse! Ainsi :

Dans Burn after reading, le film des Cohen, une coach de fitness et son collègue mettent la main par erreur sur l'essai littéraire d'un ancien analyste du renseignement reconverti en écrivain raté. La coach est prête à tout pour se faire ravaler la façade, mais l'opération s'avère hors de sa portée financière. Elle et son collègue se mettent donc en tête de faire chanter le scribouillard/analyste croyant qu'ils ont déniché des infos "top secret défense". S'en suit un pataquès de situations ridicules jouant sur la partition d'une intrigue sans fondement, totalement absurde. Delicious!

L'affaire Bob Siné, c'est un peu ça : des susceptibilités écorchées, des conflits lointains en fond d'écran (Sorry Bob, mais l'éternel match Israël/Palestine sur le terrain français, j'ai toujours pas compris...), des névroses politiciennes à vif et beaucoup de bordel.

Résultat des courses, tout le monde au tribunal et à qui mieux mieux de la diffamation ou de la haine raciale. Un ouragan de connerie qui révèle bien la situation actuelle en France : le tabou du vychisme mal digéré, la chasse au grand méchant facho et la bouffonnerie "touche pas à mon pote" ont la peau dure. Quand on met tout ça dans un grand saladier et qu'on le passe au mixer, on se retrouve avec des procureurs qui demandent des relaxes plutôt que d'essayer de démêler tout cette merde filandreuse.

Cela aura au moins eu le mérite de faire tomber le masque de Val, le patron de Charlie Hebdo (fidélité à géométrie variable... homme d'affaire fort peu sympathique) et de nous gratifier d'un nouvel hebdo nettement plus drôle et intelligent.

Je comprends que le gars ne veuille pas crever avec l'étiquette d'antisémite et préfère créer son propre machin. Alléluia ! Mais, de toute façon, si on en revient à l'embryon du problème, c'est-à-dire la chronique incriminée, baah... elle n'était même pas vraiment insultante à l'égard de la communauté juive. Éventuellement vaguement polissonne à l'égard du clan Neuilléen...

Ah! Il a dû bien s'amuser DJ président (résident permanent à la discothèque de l'Élysée) à jouer aux marionnettes avec les gauchisses (zéro rapport avec "l'ouverture", promis juré...) Surtout que ça partait d'une fausse rumeur, à savoir la supposée conversion de Jean Sarkozy au judaïsme. Une méprise quoi... comme dans Burn after reading, "un pataquès de situations ridicules jouant sur la partition d'une intrigue sans fondement, totalement absurde."

Délibéré de cette affaire d'honneur (procès contre la LICRA, à Lyon) le 24 février 2009. La justice française se fera-t-elle hara kiri pour rétablir son honneur ou se tirera-t-elle une balle dans le bras gauche? Cette phrase n'a aucun sens.

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