LES MEILLEURES HAPPY HOURS

Le gouvernement et plus particulièrement la Mildt (mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) a eu la très bonne idée de sonner le glas de l'happy hour en plein cœur du printemps 2008. Comme de bien entendu, cet embryon prématuré de mesurette a été enterré aussitôt qu'il a vu le jour et a fini là où se cachent les monstres pour mourir : dans l'oubli.

Juste au cas où ce zombie difforme revenait nous hanter avec sa connerie crapoteuse, il semble de bon aloi de faire un petit listing de tous les meilleurs endroits où il est encore permis de se soûler - Oui, car il serait moche de mentir ici : ceux qui se rendent dans les bars à 17h30 ne recherchent pas seulement de la convivialité, mais aussi une délicieuse dose d'excès à pas cher.

Cette liste sera actualisée au fur et à mesure des essais réalisés dans le cadre de ce reportage socio-conso-scientifique au long cours.

Ci-dessus, laboratoire secrètement caché au fin fond d'une ruelle...
à moi le Pulitzer, Milou!

On commence par le Hideout de la rue de Lappe dans le 11e arrondissement de Paris, Métro Bastille (il y a plusieurs Hideout dans Paris).

Tout d'abord, la rue de Lappe s'avère bien moins chiante qu'auparavant et il est très agréable de trouver des bars pratiquant des prix non-prohibitifs dans ce quartier (en comparaison avec la place de la Bastille par exemple).

L'ambiance du pub n'est pas incroyablement délurée mais il paraît qu'il faut venir le jeudi pour comprendre.

Détail sympa : ils n'ont pas vraiment cherché à ravaler la déco du bar précédent. On trouve même des bouts d'ornement de style indien en toc accrochés au plafond, alors que le lieu entier pointe fébrilement vers le flou mirage du rugby britannique.

A part ça, une discussion de comptoir avec le videur ou avec le staff mène à un constat (là ça fait vraiment grand reporter rompu aux techniques du close combat et de la torture afghane, super!) : "la fin de l'happy hour? Oh, ça arrivera avant la fin du mandat de Sarkozy... mais c'est pas grave, on trouvera une nouvelle dénomination pour continuer à faire pareil... "

... Pourvu que ça dure.

Argument principal de l'estaminet ci-devant : la pinte de bière blonde coûte 2,50€ entre 15h et 21h. Pas mal hein?

Une taverne de pirates qui ne se trouve
ni dans les Caraïbes, ni à Marne-la-Vallée...
yoho yoho a pirate life's for me...

UPDATE : l'interdiction des open bars est dorénavant une réalité, l'étendard des happy hours avait probablement été hissé pour nous berner genre : "estimez vous déjà heureux qu'on ait pas interdit les happy hours..." L'art de la négociation! En attendant, les foires au pif sont toujours ouvertes.

à suivre...